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Visite [Privé Lenn/Ariemm]

Lenn
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Fondateur Lenn
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Jeu 31 Aoû - 15:13
Lenn
Les tours de la Guilde d’Avelann se dressaient face à moi et, tandis que je m’en approchais d’un pas tranquille, je me sentis presque petit devant cette façade impressionnante. Revenir ici, c’était comme une petite revanche sur le passé.

Je m’avançais vers deux gardes qui cessèrent leur bavardage pour me jeter un regard peu accueillant. Je ris sous cape, me demandant si mes propres soldats se montraient ainsi face aux étrangers. Ils étaient plutôt du genre à les aborder calmement, tout en restant méfiant.

« - Capitaine Ravenwood…me salua le plus petit d’une légère inclinaison de la tête. »

L’autre aurait préféré mourir plutôt que de s’incliner devant moi, visiblement. Il ne m’adressa aucune parole. Je ne relevais pas l’affront, me contentant de répondre d’un ton posé et poli. Je précisai la raison de ma venue et après une petite hésitation, le plus jeune m’adressa un léger sourire et me fit signe de le suivre, s’attirant un regard suspicieux de son collègue. Je murmurais un « merci » et entrais dans la cour où je me sentis agressé par tous les regards de défi qu’on me lança. Je restais neutre, mais les lieux m’inspiraient un mal-être qui s’accentua quand on s’approcha d’une grande porte qui renfermait, je le devinais aux senteurs qui s’en dégageait, le réfectoire. Certains visages, les murs de l’enceinte, cette atmosphère pesante à mon entrée, me renvoyaient à des souvenirs douloureux que je préférais garder enfoui.

« - Je ne veux pas me rendre dans ses locaux, je préférerais qu’elle me rejoigne, dis-je au garde qui ouvrait la porte et m’y entrainait.

- Je vous en prie, articula-t-il, vous pouvez m’attendre ici, je vais faire au plus vite. »

Je lui souris et le regardai s’éloigner à grands pas dans le réfectoire. Je me mordis la langue puis tentai par tous les moyens de me concentrer sur autre chose que ce malaise qui me gagnait. Je n’étais pas ici pour le plaisir, même si l’idée de m’entretenir avec Ariemm ne m’était pas désagréable. Ce n’était pas non plus une visite de courtoisie et, à cette idée, j’eus un rire en repensant à ce jour légendaire où Ariemm avait fait irruption à la Guilde de Nacastal, prétendant une visite de courtoisie. Elle, n’avait pas eu l’air mal à l’aise. Au contraire, elle y était rentrée comme s’il s’agissait de sa propre chambre à coucher. Je levais les yeux au ciel à ce souvenir.

Mais pour être honnête, ma démarche était sérieuse en venant jusqu’ici. Je voulais discuter avec elle d’un problème qui nous touchait tous les deux. Et j’espérais qu’elle laisse son humour et sa joie enfantine de côté le temps de cette entrevue. Je décidai de m’adosser à la porte de bois, les bras croisés et les yeux rivés devant moi, ignorant la curiosité que je provoquais.
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Ariemm
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Fondatrice Ariemm
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Ven 1 Sep - 10:27
Ariemm
Depuis mon bureau, je regardais par la fenêtre d'un air rêveur. Je n'arrivai pas à voir autre chose que ce ciel radieux qui semblait me narguer. Cette brise douce qui agitait les branches des arbres et ce soleil éblouissant m'appelaient au dehors, mais une fois de plus, j'étais prisonnière de ma fonction, condamnée à rester enfermée ici pour lire tout un tas de formulaires d'intégration à la Guilde. J'avais beau essayer de me motiver en songeant que chacune de ses feuilles représentaient l'arrivée d'un nouveau novice à Avelann, rien n'y faisait. C'était définitif, je n'aimais pas lire.
Je soupir puis esquisse un petit sourire. Finalement, que cette paperasse représentait pour moi un certain intérêt était pire encore. Si cela m'avais été complètement égale, je ne me serais pas gênée pour en faire des avions en papier, que j'aurais pu lancer depuis ma fenêtre. Avec un peu de chance, certains auraient pu aller piquer ce maudit ciel bleu qui prenait un malin plaisir à me regarder m'ennuyer ! J'aurais aussi très bien pu m'amuser à lancer toute ses feuilles en l'air pour les tailler en confettis avec Sauvage. Cette idée m'arracha un petit rire, mais je me retins de faire une chose pareil. Si je cédais à la tentation, je pouvais dire adieu à mes nouvelles recrues.
Je songeai un instant à Elyu et ce cher Lieutenant Droit qui avaient "mystérieusement" disparus. Ils avaient bien de la chance de ne pas être à la Guilde ! J'hésitai à sortir moi aussi m'amuser. Il me suffirai d'attendre bien sagement leur retour puis leur refiler ma paperasse dés que l'occasion se présenterais. L'idée était bonne et parfaitement envisageable, mais je me ravisai. Pour une fois, je faisais preuve d'un peu d'empathie et décidais de leur laisser de la tranquillité... Il me la revaudrai plus tard.
Alors que, lassée, j'allais plonger dans le bazar administratif pour de bon, on frappa à ma porte. Je relevai la tête, étonnée et m’empressai de demander à l'inconnu d'entrer. Peut-être allait-on me délivrer de cette pièce, me confier une mission ? Ou peut-être m'apportait-on de nouveaux documents à lire... Bien vite, je reconnu Ried, un soldat récemment promu. Il entra d'un air timide qui me fit sourire puis déclara :

- Désolé de vous déranger, Capitaine, mais le Capitaine de Nacastal demande à vous voir pour une affaire sérieuse. Il vous attends au rez-de-chaussé.

Je remerciais Sêlin intérieurement. Etait-ce mon soudain accès d'empathie envers mes Lieutenants qui m'avait valu ce salut inespéré ? A l'avenir, je me promis d'essayer plus souvent. Je souris de plus bel au jeune soldat et lui lança d'un ton jovial :

- Tu ne me déranges aucunement, Ried ! Merci de m'avoir prévenu, j'arrive tout de suite !

Je me levai d'un bond, trop heureuse de pouvoir m'échapper de ce bureau pour songer à la raison de la venue de ce cher Lenn. L'idée de le revoir me faisait aussi beaucoup plaisir. Notre dernière rencontre remontait à longtemps. Trop longtemps. Cela devait remonter à mon anniversaire, au printemps passé. En dépassant Ried, je lui adressai un petit clin d'oeil et lui murmurai qu'il n'était pas obliger de me vouvoyer ainsi. Je disparais enfin dans les escaliers de la Guilde, accompagné du jeune soldat, qui peinait à me suivre. Sautillant de marche en marche comme à mon habitude, il devait trottiner derrière moi pour ne pas se laisser distancer.
Une fois en bas, je ne mis pas longtemps à repérer la haute silhouette de Lenn. Même sans Ried, j'aurais pu le trouver sans problème. Je remercie une dernière fois mon accompagnateur avant de lui faire signe de disposer. Le jeune Capitaine de Nacastal était adossé à l'un des battant de la grande porte de la salle commune, l'air indifférent à tous les regards curieux de mes soldats. Il avait beau croiser les bras avec nonchalance, je devinais que d'être plongé au beau milieux de la Guilde rivale n'étais pas une position qu'il trouvait si confortable. Je m'élance dans sa direction en courant puis me plante devant lui, les bras dans le dos et un large sourire angélique au visage :

- Bonjour, Lenn ! Alors ? Toi aussi tu profite d'une petite visite de courtoisie pour fuir loin du travail administratif ! Dis-je d'un air innocent.

Je me doutais bien que là n'étais pas la raison de sa venue, mais la situation m'évoquais beaucoup trop ce jour ou j'avais décidé de débarquer à l’improviste chez lui pour que je ne fasse pas la comparaison. Je gardais un beau souvenir de cette intervention ridicule, cela avait été une journée dans laquelle je ne m'étais pas ennuyé du tout !
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Lenn
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Fondateur Lenn
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Ven 1 Sep - 15:00
Lenn
Le jeune soldat tînt sa promesse et je n'attendis pas longtemps pour qu'Ariemm apparaisse dans la cour, à quelques pas de moi. Cela faisait quelque temps que je ne l'avais pas vu mais rien n'avait changé. Sa démarche élancée, sa bonne humeur apparente, tout ça m'était familier. Elle sautilla jusqu'à moi, dégageant une énergie inépuisable.

- Bonjour, Lenn ! Alors ? Toi aussi tu profite d'une petite visite de courtoisie pour fuir loin du travail administratif !

Je répondis par un regard malicieux, devinant qu'elle partageait le même souvenir que moi. Mais mon visage se referma bien vite et je secouai la tête. Non, je n'étais pas du genre à fuir mes responsabilités, qu'importe à quel point elles m'ennuyaient. Par réflexe, je frôlai du bout des doigts le manche de mon épée qui pendait contre ma cuisse. Je recroisai les bras, je n'étais pas en territoire ennemi, même si j'avais du mal à m'en persuader.

- Bonjour Ariemm, la saluai-je, ni amical, ni froid.

Je restais neutre. Non parce que sa compagnie ne me plaisait plus, mais je voulais paraître sérieux dès la première approche. Aujourd'hui, nous n'irons pas monter à la cime d'un arbre, merci Sêlin, ni prendre un verre. J'affichai tout de même un léger sourire chaleureux ; tel était le pouvoir qu’exerçait Ariemm sur moi, je ne parvenais à adopter un air morose trop longtemps. Comment rester de marbre face une personnalité pareille ? Pour l'instant, je l'ignorai.

- Où pouvons-nous nous asseoir ? Nous avons à parler.

Je regardais autour de moi, cherchant un endroit calme. Les curieux, s’apercevant qu'Ariemm ne me traitait pas comme une menace, ni comme un pestiféré, étaient retournés vaguer à leurs occupations. Et tant mieux. Je plongeai mes mains dans mes poches, ne pouvant m'empêcher de me rassurer au contact de mon poignard, caché dans la couture de mon pantalon.
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Ariemm
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Sam 2 Sep - 10:43
Ariemm
Il me regarda avec une étincelle de malice dans son exceptionnel regard bleu-vert, qui avait toujours retenu mon attention et ce, dés notre première rencontre, alors que nous étions encore de jeunes soldats. Le souvenir de cette époque me paraissait infiniment éloigné et proche à la fois. C'était en tout cas une période magnifique durant laquelle je n'avais eus à me tourmenter d'aucune responsabilité et où chaque jour j'avais joui d'une liberté sans limite.
Malgré sa première réaction de complicité, il ne tarda pas à revenir sur ses gardes. Je le vit effleurer machinalement le pommeau de son épée tandis qu'il me saluai d'un ton que j'aurais tout de même souhaité plus amical :

- Bonjour Ariemm.

Je craignis d'abord qu'il n'est oublié notre amitié. Ou alors que je me sois fait des illusions quand au lien qui nous unissait. Il m'étais déjà arrivé bien souvent de me méprendre à ce niveau. Comment oublier Serma qui m'avait tourné le dos du jour au lendemain alors que je la croyais être ma plus fidèle amie ? Je ne lui en voulais pas, mais son abandon restait gravé dans ma mémoire et servait aujourd'hui à me rappeler que les relations humaines étaient quelque chose de bien fragile.
Mais quand je songeai à nouveau à nos rencontres dans la forêt, à nos discussions au P'tit Canasson, je me rassurais bien vite et mettais son attitude sur le compte de sa timidité. Sans doute préférait-il rester dans un cadre professionnel en présence de tout mes soldats et je ne pouvais l'en blâmer. J'avais beau me ficher éperdument des protocoles et autres conformités, il était peut-être mieux de garder nos distances pour cet visite au caractère "sérieux". Je savais d'avance qu'il me serais impossible de me tenir à cette décision.
Lenn finit tout de même par me sourire, ce qui acheva de me rassurer, puis il demanda :

- Où pouvons-nous nous asseoir ? Nous avons à parler.

Je devinai d'avance qu'il ne préférai pas rester sur un banc du réfectoire ou de la salle commune. Un endroit plus calme où nous serions seuls était ce qu'il attendait, manifestement. J'aurais pu n'en faire qu'à ma tête et l'emmener dans un coin de la cour. Cela m'aurait bien arrangé, puisque les conditions qu'offrait ce lieu excluaient au moins un peu le ton solennel de sa visite. Mais décidément, j'étais aujourd'hui d'une humeur encline à l'empathie, et je laissais une seconde fois mes désirs personnels de côté pour céder à la requête de Lenn.
Je lui répondis d'un ton fluet qui ne laissait rien deviner de l'effort que je faisais pour lui proposer cette option :

- Je vois ! Dans ce cas, allons dans la salle de concertation, c'est au second étage, suis-moi !

Sur ce, je l'entraînait avec moi dans les escaliers qui menaient aux étages supérieurs, me retenant de justesse de le prendre par la main. Ma spontanéité était parfois problématique, et je fus un peu soulagée d'avoir su la contenir pour cette fois.
Je grimpais les marches à mon rythme effréné habituel, sans songer à regarder si Lenn arrivait à me suivre. Arrivée au second étage, je m'arrêtai pour me retourner en direction des escaliers. Je n'étais même pas essoufflée d'avoir gravis toute ces marches en courant, mais le simple faite de passer la porte de la salle de concertation m'épuisait d'avance. Les heures d'ennuis que j'y subissais étaient pires encore que celles que j'endurais petite dans les quartiers de mon père. Quoique. Il m'étais déjà arrivé à m'amuser en tournant une réunion au ridicule. J'émis un petit rire avant d'inviter Lenn à rentrer dans la pièce. Je me laissai tomber sur une chaise puis appuyais avec nonchalance ma tête contre la paume de ma main. Souriante, je demandai d'une petite voix chantante :

- Alors, que me vaut le plaisir de cette visite "sérieuse" ?

J'insistai d'un air plaisantin sur le dernier mot, mais en réalité, j'étais vraiment curieuse de savoir ce qui amenait Lenn à ma porte dans de pareils conditions.
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Lenn
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Sam 2 Sep - 12:27
Lenn
Elle eut comme un furtif regard de regret vers la cour que je ne relevai pas. De sa voix chantante, elle s'empressa de me répondre. Si elle agissait avec contrariété, elle ne le montra pas. Elle m’invita à la suivre pour se rendre dans la salle de concertation et je ressentis comme une petite pointe d’adrénaline en pénétrant dans le réfectoire. La pièce en elle-même était ressemblante au réfectoire de Nacastal. Mais mes yeux observateurs prouvèrent que non. Les tables étaient plus petites, les chaises d'un bois différent, la salle paraissait plus spacieuse, mais peut-être me faisais-je des idées. Je suivis de près Ariemm qui elle, s'était lancée à toute vitesse dans les escaliers. Je pressais le pas et ris sous cape. Elle avait beau courir d'une énergie rare, mes grandes jambes me permettaient de ne pas me laisser distancer. Et ce, sans me presser.

Nous arrivâmes donc quasiment en même temps sur le palier du second étage. Je restais en retrait tandis qu'elle n’hésita pas à entrer en riant. Elle prit place, ou plutôt s'affala, sur une des nombreuses chaises de la pièce.

- Alors, que me vaut le plaisir de cette visite "sérieuse" ?

Je n'étais même pas encore assis, était-ce une petite impolitesse de sa part ou la curiosité qui la poussait à faire vite ? Quoiqu'il en soit, je pris le temps de tirer une chaise vers moi et de m’asseoir face à elle.

- J'ignore si tu en as eu vent de ton côté, mais deux de mes novices m'ont fait part d'un événement qui, selon, moi, nous concerne tout les deux.  

Je levais les yeux pour me souvenir de chacun des détails qu'ils avaient partagés avec moi. Je ne m'attardai pas dans mon silence, me doutant qu'elle allait revenir à la charge en me demandant de quoi il s'agissait.  

- Peut-être ne le sais-tu pas, mais à Nacastal, les novices descendent à Orchedin pour pouvoir manger le matin. Cela leur permet de se familiariser avec la ville et les gérants des tavernes. Mais depuis quelques temps, mes novices les plus jeunes sont victimes d'intimidation sur le chemin. Des insultes, des embuscades et mêmes des coups.

J'étais peiné pour mes jeunes recrues. Entrer dans une Guilde n'avait rien de facile et le mental d'un enfant était encore trop fragile pour supporter un harcèlement oral et physique.

- Ces deux novices sont venus au nom de leur camarade. Ce doit être honteux, j'imagine, de ne pas pouvoir se défendre seul. J'ai mené ma petite enquête et, contrairement à ce que je pensais, les harceleurs ne sont pas des enfants des rues, mais bel et bien des adultes. Je pense qu'en attaquant des novices encore trop faibles, ils m'attaquent personnellement et ma Guilde avec. Ils commencent par frapper bas mais bien, et qui sait ce qu'ils pourraient faire plus tard. C'est clairement une rébellion contre Nacastal.  

je soupirai, je n'aimais pas parlé autant.

- Ne le prends pas mal mais ma première action a été de vérifier si ces personnes n'étaient pas originaires d'Avelann et plus précisément de tes soldats, dis-je avec honnêteté. Bien heureusement, je me trompais. Ce sont des Hors-Guilde, j'ai quelques témoignages concernant leur physique mais je n'ai pas pu les identifier. Bien évidemment, j'ai pris des mesures de sécurité. Mes novices ne sortent pas sans la protection de deux mentors. Pourtant, encore hier, une jeune recrue a été suivie jusqu'à la Guilde, elle était terrorisée.

J'avais serré les dents, quel culot de venir jusqu'à Nacastal.

- Ariemm, aurais-tu des problèmes avec tes novices ? Les miens ont eu du mal à parler, alors je me suis inquiété pour les tiens. Ces individus attaquent Nacastal, mais il se peut qu'Avelann soit aussi leur cible. Si non, je pense pouvoir gérer tout seul, même si j'apprécierais une aide extérieure. Ou celle d'une amie.

Je me tus enfin et calai mon dos dans la chaise pour la dévisager.
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Ariemm
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Dim 3 Sep - 14:11
Ariemm
Lenn s'assit en face de moi et débuta d'une voix calme et sérieuse. J'avais en horreur depuis toujours ce ton. C'était celui que mon père employait pour m'expliquer le fonctionnement administratif de la ville, puis celui qu'avait utilisé mon Maître pour me faire la morale et aujourd'hui encore, celui que j'entendais tous les jours, à chaque fois qu'un soldat ou qu'un de mes Lieutenants m'adressai la parole. Pour le supporter plus facilement, j'avais appris à le tourner en ridicule, mais je ne pouvais pas rire au nez de Lenn. J'avais commencé la journée en faisant passer le bon sens des autres avant mes envies personnelles, autant finir sur cette lancée, même si l'expérience me déplaisais suffisamment pour que je ne sois plus tenté de recommencer. Je me contentai donc d'un petit sourire, tout en écoutant attentivement les parole de Lenn :

- J'ignore si tu en as eu vent de ton côté, mais deux de mes novices m'ont fait part d'un événement qui, selon moi, nous concerne tout les deux.

Si j'avais été un renard, j'aurais dressé les oreilles avec intérêt. J'étais bien curieuse de savoir ce que ces deux novices de Nacastal avaient découvert, mais je laissais le temps à Lenn de se remémorer précisément l'affaire et de trouver les bons mots pour me l'expliquer clairement. Je me redressai un peu sur ma chaise, attentive :

- Peut-être ne le sais-tu pas, mais à Nacastal, les novices descendent à Orchedin pour pouvoir manger le matin. Cela leur permet de se familiariser avec la ville et les gérants des tavernes. Mais depuis quelques temps, mes novices les plus jeunes sont victimes d'intimidation sur le chemin. Des insultes, des embuscades et mêmes des coups.

Je songeais un instant à cette habitudes que partageaient aussi les novices d'Avelann. Se rendre à Orchedin pour le petit déjeuner était un droit auquel je n'avais jamais pu toucher. Je me souvenais que, tous les matins, alors que mes camarades se rendaient dans les tavernes de la villes, j'étais obligée de rester à la Guilde. Je déjeunais au réfectoire, avec les soldats, car mon père souhaitait que je sois prête pour l'entraînement au plus vite. Maintenant que j'y repensais, je me disais qu'il avait toujours exagéré. Il considérait mon temps libre comme une perte de temps, mais quelques heures de repos supplémentaire n'auraient jamais suffis à faire baisser mes résultats. Néanmoins, je ne me plaignais pas. L’entraînement avec Lance avait toujours été plus attrayant et amusant que toute les tavernes du monde. J'avais découvert chaque recoin de la ville à la course à pied, en pourchassant Lance au travers des rues et des boulevard. Et cela valait bien tous les détours du monde pour s'acheter un déjeuner au marché.
Je chassais mon passé de mon esprit pour me concentrer sur ce que venait de me révéler Lenn. Des embuscades contre des novices ? Quelle bande de lâche pouvait bien oser faire cela ? L'idée qu'on puisse s'en prendre de la sorte à de simples apprentis me révolta, même si je n'en montrais rien. malgré toute ma volonté de montrer à Lenn que j'étais de tout coeur de son côté, je ne parvins pas à effacer mon éternelle petit sourire.
Heureusement, il poursuivit sans prêter attention à mon nouveau manque de sérieux involontaire. Il me révéla que ces lâches agresseurs étaient des adultes et qu'il sentait en ces actes déloyaux une attaque directe envers sa Guilde. Ces dernières révélations achevèrent de m'inquiéter, en dépit de mon air totalement insouciant. Si un partie du peuple commençait à se révolter contre une Guilde, qu'adviendrait-il ensuite ? Je n'arrivais pas à comprendre ce qui poussait cette poignée de lâches à se soulever contre Nacastal, surtout en utilisant ces moyens des plus scabreux... S'ils étaient insatisfaits, n'était-il pas plus raisonnable de venir se présenter gentiment à la Guilde pour porter plainte ? Il risquaient gros à agir comme cela, et leur raisons devaient aller au-delà d'une simple insatisfaction. Etait-ce le début d'une révolte générale ? Ou simplement un groupe de malfrats stupides, comme il y en avait temps à Orchedin.

- Ne le prends pas mal mais ma première action a été de vérifier si ces personnes n'étaient pas originaires d'Avelann et plus précisément de tes soldats. Bien heureusement, je me trompais. Ce sont des Hors-Guilde, j'ai quelques témoignages concernant leur physique mais je n'ai pas pu les identifier. Bien évidemment, j'ai pris des mesures de sécurité. Mes novices ne sortent pas sans la protection de deux mentors. Pourtant, encore hier, une jeune recrue a été suivie jusqu'à la Guilde, elle était terrorisée.

Je tiquai un peu lorsqu'il me révéla ses premiers soupçons envers mes soldats. Comment avait-il pu imaginer une seul seconde que mes hommes oseraient faire une choses pareil ? Depuis que j'étais à la tête d'Avelann, j'avais fait mon possible pour que chacun des membres de ma Guilde apprennent à respecter Nacastal. Cette décision changeaient tellement les habitudes qu'ils avaient pris avec mon père que je voulais bien croire que mes efforts n'avaient pas encore été totalement récompensés, mais tout de même ! De là à attaquer des novices de manière aussi lâche ! Croyait-il qu'Avelann n'avait pas le moindre sens de l'honneur ? Je lui lançais un drôle de regard réprobateur. Lenn avait au moins eut le mérite d'être honnête avec moi, mais je ne pouvais m'empêcher d'être un peu déçue. Je ne supportait pas qu'on dise du mal de mes soldats. Ils étaient précieux à mes yeux, même cette vérité n'était pas évidente à deviner. Il poursuivit et je décidai d'oublier l'affront qu'il venait de faire à ma Guilde :

- Ariemm, aurais-tu des problèmes avec tes novices ? Les miens ont eu du mal à parler, alors je me suis inquiété pour les tiens. Ces individus attaquent Nacastal, mais il se peut qu'Avelann soit aussi leur cible. Si non, je pense pouvoir gérer tout seul, même si j'apprécierais une aide extérieure. Ou celle d'une amie.

Je posai un index songeur sur ma lèvre, prenant le temps de réfléchir correctement à sa question. Plus que de n'importe qui dans ma Guilde, j'étais proche de mes jeunes novices. J'étais peut-être la pire des confidentes du monde, mais j'avais toujours eus une intuition hors du commun. S'il y avait eut quelque chose d'anormal chez mes novices, j'étais sûre que je l'aurais deviner sans même avoir besoin de leur demander. Mais en ce moment, tout me semblait calme. Ils s’entraînaient bien et profitaient de leur temps libre en toute quiétude. Pourtant, si jamais les agresseurs de Nacastal étaient bel et bien les représentants d'une partie du peuple en colère, j'avais fort à parier qu'Avelann ne serait pas à l'abri des problèmes très longtemps.
Lenn me dévisageait en attendant ma réponse. Je m'appuyais au fond de ma chaise à mon tour et croisai les bras avec désinvolture avant de répondre de ma petite voix :

- Rien à signaler de notre côté. Du moins pour l'instant. Si tu crois vraiment qu'il s'agit d'une révolte, alors je pense qu'Avelann n'a que peu de chance de ne pas être concerné par cette affaire à un moment donné.

Je marque une pose, achevant ma phrase dans un petit rire flûté. Mon attitude contrastait tellement avec mes paroles qu'on aurait vraiment dit que je me moquais de Lenn. Néanmoins, j'étais bien trop concentrée dans cette histoire pour me soucier de mon attitude. L'idée que mes novices puissent être maltraités de la même façon que ceux de Nacastal me poussait à rester intérieurement sérieuse et de tout faire pour les protéger.
Je souris en songeant à sa dernière phrase. Lors de ma petite visite de "courtoisie", nous avions découvert un sombre complot, où des adultes exploitaient des enfants des rues pour voler à leur place. A la vue de cette potentielle mission, j'avais tout de suite voulu aider Lenn à dénicher ces criminels. Pourtant, il m'avait rejeté et mis à la porte de sa Guilde. Mais aujourd'hui, il me proposait clairement une alliance. Il avait visiblement bien changé son point de vue sur les choses depuis ce jour-là et j'étais tellement heureuse de l'entendre me demander de l'aide en tant qu'amie que je failli lui sauter au coup pour le remercier. Je me contins tout de même, et répondis simplement dans un grand sourire :

- C'est avec joie que je t'aiderai à mettre un terme à ces attaques lâches. Au nom de notre amitié ou même au nom d'Avelann. Comme tu le sais, j'accorde beaucoup d'importance à la fraternité entre les Guildes. Fis-je avec un petit clin d'oeil. J'ajoutai en inclinant la tête sur le côté :Que comptes-tu faire ? Est-ce que tu as des pistes qui pourraient nous mener à ces lâches ?

Je bouillais déjà d'impatience à l'idée de parcourir les rues d'Orchedin, Sauvage au poing. Pourtant, une la perspective de la réaction de Lenn entravait ma joie. Sans doute ignorait-il tout de mes jeux et de ce que je faisais à ceux qui osaient salir la paix de Sêlin. En revanche, je ne doutais pas une seule seconde du faite qu'il n'était pas du genre à partager mon point de vue et ma façon de faire. D'ordinaire, je me fichais de choquer un peu les rares qui m'accompagnaient en mission, mais avec Lenn, c'était différent. Je m'aperçus que l'opinion qu'il avait de moi ne m'était pas totalement égale. Je n'avais pas envie qu'il me rejette à la manière de Serma en découvrant la vérité. Mais me retenir d'aller au bout de ma partie me serait-il possible ? Le simple fait d'imaginer cette contrainte m'agaçait, alors une fois dans l'enthousiasme du jeu, serai-je capable de mettre un terme prématuré à mon amusement ? Je secouai la tête, oubliant que Lenn m'observait toujours, pour chasser cette pensée désagréable.
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Lenn
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Dim 3 Sep - 15:51
Lenn
Je vis bien le regard étrange qu'elle me lança quand je fis part de mes premiers soupçons. Je le pris comme un avertissement que j'acceptai après une amer hésitation. Peut-être l'avais-je déçue, ou même blessée. Je n'étais pas désolé. Elle savait comme moi que la relation entre Nacastal et Avelann était tendue, presque dangereuse. Surtout entre les soldat car, en plus de la différence de peuple, s'ajoutait le jeu de la compétition. Un capitaine se devait d'envisager toutes les possibilités, que ça lui plaise ou non. Peut-être aurais-je du garder le silence sur cet aveu et complimenter ses troupes. Je n'étais pas ainsi. J'étais tout aussi protecteur avec mes soldats mais il fallait accepter le côté sombre de l'homme. On ne se  doute que trop rarement des secrets que peut cacher une personne que l'on admire.

Mais elle sembla passer bien vite à autre chose et je fis donc de même, il était inutile de s'attarder sur ces détails que je jugeais futiles.

Elle réfléchit longuement et je la laissais prendre conscience de la situation. J'avais tout mon temps. Tout le long de mon récit, elle avait gardé ce léger sourire qui m'avait quelque peu déstabilisé. Prenait-elle les choses à la légère ? J'avais du mal à comprendre son attitude et je restais donc sur la réservé, ignorant si je devais me sentir trahi ou non.  

- Rien à signaler de notre côté. Du moins pour l'instant.

Je me sentis tellement rassuré par ses propos que j'esquissais un sourire on ne peut plus sincère.

- Si tu crois vraiment qu'il s'agit d'une révolte, alors je pense qu'Avelann n'a que peu de chance de ne pas être concerné par cette affaire à un moment donné.

J'étais d'accord avec elle. De plus, j'étais presque persuadé qu'il s'agissait effectivement d'une révolte. Elle se sentait donc un minimum concernée par l'affaire, même si elle avait l'air heureuse. De nouveau, j'eus du mal à comprendre, mais je repensais à la fois où je l'avais écarté d'une mission, ce fameux jour où m'avait rendu visite à la Guilde. Peut-être était-elle flattée que je vienne de moi-même lui proposer une collaboration. Oui, ça devait être ça. J'admirai sa façon à s'extasier sur de telles choses car j'étais resté tout le long dans la peau du capitaine et je venais pour une raison purement professionnelle. Mais j'avais dit "amie". Était-ce ce mot qui lui avait arraché un tel sourire ? Sans savoir vraiment pourquoi, je me senti moi-même très flatté. Si elle te tenait vraiment à cette amitié naissante, j'en était ravi car moi aussi.

- C'est avec joie que je t'aiderai à mettre un terme à ces attaques lâches. Au nom de notre amitié ou même au nom d'Avelann. Comme tu le sais, j'accorde beaucoup d'importance à la fraternité entre les Guildes.

Elle m'adressa un clin d’œil et poursuivit avec énergie :

- Que comptes-tu faire ? Est-ce que tu as des pistes qui pourraient nous mener à ces lâches ?

Elle venait d'accepter notre alliance, le temps d'une mission. J'eu un mouvement de la tête satisfait. Je failli lui tendre ma main pour qu'elle me la serre, en raison de ce nouveau pacte, avant de me rappeler qu'il s'agissait d'Ariemm. Ne souhaitant pas qu'elle me rit au nez, trouvant cette formalité totalement ridicule, je me retins. Ça y est, je commençais à prendre de petites habitudes avec elle. Cette idée m'amusa tellement que j'en oubliais une seconde sa question et me mis à rire sans pouvoir me contrôler.

Je plongeais mon visage dans mes mains, nerveux, puis me repris et me raclai la gorge, souhaitant me reprendre mon sérieux. Mais rien à faire, mon sourire ne s'effaça pas. Je finis par répondre, un peu fébrile :

- Comme je l'ai dis, ils m'ont donné les portraits. Visiblement, ils n'étaient pas armés, mais on ne peut pas en être certain. C'était seulement des hommes, dans la trentaine d'années. Ils avaient une attitude de soûlards, j'en conclus qu'il fréquentent les bars. De plus, j'ai la localisation exacte des intimidations. Je propose qu'on s'y rende.  

J'ignorais si elle était déterminée à s'occuper de cette affaire dans l'heure. Peut-être avait-elle du travail ? Alors je lui laissais la décision.
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Ariemm
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Lun 4 Sep - 8:45
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Lenn hocha la tête d'un air satisfait puis se mit à rire. Je me demandais ce qui pouvait bien l'amuser autant, car même en cherchant loin dans ma mémoire, je ne me souvenais pas l'avoir vu ainsi auparavant. En tout cas, son rire me plaisait beaucoup, même si lui avait l'air terriblement gêné de ne pas pouvoir se retenir. Je lui souris en réponse, alors qu'il essayait désespérément de se reprendre, en cachant son visage dans ses mains. Il reprit avec un petit sourire, sans doute involontaire :

- Comme je l'ai dis, ils m'ont donné les portraits. Visiblement, ils n'étaient pas armés, mais on ne peut pas en être certain. C'était seulement des hommes, dans la trentaine d'années. Ils avaient une attitude de soûlards, j'en conclus qu'il fréquentent les bars. De plus, j'ai la localisation exacte des intimidations. Je propose qu'on s'y rende.

C'était bien plus d'informations que ce que je n'avais espéré. Ces agresseurs ne devaient pas être bien malins pour compter uniquement sur la terreur de leur victime pour préserver leur identité. Cette affaire serai sans doute très vite pliée. Du moins en surface, car il resterais encore à comprendre le pourquoi de leurs actes. S'il s'agissait bel et bien d'un début de révolte, comme le craignait Lenn, alors nous aurions sans doute plus de travail pour remettre les choses en ordre.
Lenn proposait de commencer tout de suite les recherches. Je ne m'étais pas attendu à tant de précipitation de sa part. Je l'imaginais plutôt du genre à prendre des rendez-vous pour avoir un rendez-vous pour commencer l'action. Que de formalités ennuyeuses à mes yeux, et j'étais heureuse de m'être trompée sur lui à ce niveau.
Moi, j'avais toujours été de nature très fonceuse, et ce n'était que plus vrai pour cette histoire. Sentir des novices menacés ne me plaisais pas du tout, et j'étais impatiente de donner une bonne leçon à ces idiots de malfrats. Commencer maintenant était donc une idée qui me plaisait beaucoup, et je n'eus qu'une vague pensée pour la pile de formulaire d'admission à la Guilde qui m'attendait sur mon bureau.
Je souris tout en me levant d'un bond, prête à partir au pas de course à travers les rues et ruelles de la cité. Sans doute un peu trop enthousiaste pour paraître naturelle, je m'exclamai :

- Il ne me manque que Sauvage, et je suis prête pour l'expédition ! On part quand tu veux, Lenn !

Je lui adressai un nouveau sourire radieux, tout en songeant à nos rencontres et notre amitié naissante. Y penser me rendis heureuse, et je m'aperçus une fois de plus que Lenn était une personne à laquelle je tenais vraiment. Il valait bien plus que le bouquet final de n'importe quel jeu alors surtout, ne pas faire de bêtise...

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Lenn
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Sam 9 Sep - 16:26
Lenn
Ariemm avait l'air particulièrement enthousiaste devant cette nouvelle mission et je me demandais si je devais me montrer heureux ou surpris par tant de joie. Mais autant en profiter et en finir au plus vite. Je considérais ces attaques comme une atteinte à ma personne, un défi qu'on m'imposait. De un, je détestais qu'on impose mes choix. De deux, je vivais pour les défis.

Déterminé, je me levais.  

- Il ne me manque que Sauvage, et je suis prête pour l'expédition ! On part quand tu veux, Lenn !

Le plutôt sera le mieux et je le lui fis comprendre en me dirigeant d'un pas ferme vers la porte. Je me tournais vers elle au dernier moment, les yeux brillants, un léger sourire sur les lèvres.

- Merci, Ariemm.

Mon ton était doux et posé. Mais j'avais mis la politesse de côté, je parlais avec une sincérité pure et limpide.

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